Terre des Légendes
Des fouilles archéologiques en fin de 19ème siècle ont mis à jour des haches de pierre polie, preuve d’une occupation du territoire guenrocois par des peuples préhistoriques.
La géographie de la commune et son rocher proéminent sont certainement cause de la légende : en ces temps immémoriaux, sur ce site, des sacrifices humains auraient eu lieu régulièrement en l’honneur des divinités.
Des fouilles archéologiques en fin de 19ème siècle ont mis à jour des haches de pierre polie, preuve d’une occupation du territoire guenrocois par des peuples préhistoriques.
La géographie de la commune et son rocher prééminent est certainement cause de la légende : en ces temps immémoriaux, sur ce site, des sacrifices humains auraient eu lieu régulièrement en l’honneur des divinités.
Des vestiges gallo-romains ont été également retrouvés sur le territoire de la commune ; de plus, la grande voie romaine Fanus-Martis à Duretie était proche. La légende dit que les druides gaulois cérémoniaient régulièrement sur le Rocher Blanc en l’honneur du Dieu Bélénos, dieu du soleil et de la santé.
Est-ce pour tenter d’effacer ces traces de paganisme, que le christianisme laissa se répandre alentour la légende « du diable de Guenroc » ? Au 19ème siècle, aux enfants pas sages, la menace de l’intervention de ce diable semblait suffire. Et est-ce pour celà aussi, que la religion catholique embaucha Saint Michel pour terrasser le diable, ainsi qu’en témoigne la statuaire de l’église paroissiale.
Noblesse de la Terre
Difficile de connaitre toutes les dates importantes pour l’histoire de la commune avec précision, surtout pour les temps anciens.
Si le texte le plus ancien actuellement connu parlant de Guenroc date de 1286, nous avons la certitude qu’en 1371, notre commune était une paroisse. Est mentionné aussi, à cette même date, Guillaume de Guenroc, seigneur en cette paroisse ; son blason : « d’argent à trois rocs d’échiquiers de gueule », car il y possédait trois fiefs nobles: Rohemel (devenu ensuite Rophemel, Beau-Rocher et La Roche.
En 1447, c’est 10 fiefs nobles que compte Guenroc pour 9 seigneurs : La Roche, La Lande, Les Foussés, La Jagnais (devenue ensuite La Giguais), Beau-Rocher, Rohemel, Pradulun, Gallepic, Latay, Launay.
Au fil des décennies, c’est la puissante famille de Saint-Pern, qui, par alliance et par commerce, a acquis la majorité de ces fiefs, à commencer par celui du Latay.
Arrive la Révolution ; Guenroc a eu sa première municipalité en 1790. Mais pendant les années qui ont suivies, la commune était un bon refuge pour un redoutable chef chouan : Mr L…n, ancien officier de la marine royale, à la tête d’une troupe de 500 hommes.
Richesse de la Terre
Commune rurale, en Guenroc, les carrières de pierre ont disputées l’espace à l’agriculture. La dernière carrière a cessée de fonctionner au milieu du 20ème siècle. L’agriculture fleurissante et importante a justifié la tenue de marchés et de foire, par privilège royal, dès le 16ème siècle. Ces marchés et foires ont existé jusqu’au tout début du siècle dernier.
L’apogée fut certainement atteint au 18 et 19ème siècle, Guenroc étant devenu un gros centre réputé pour la culture et la transformation du lin. Ceci expliquant la richesse du patrimoine architectural de la commune. La généralisation du coton, puis les synthétiques ; l’arrivée de la voie de chemin de fer dans une commune voisine, le caractère géographique de Guenroc jouant en sa défaveur ; puis la décision du département des Côtes du Nord (devenu ensuite Cotes d’Armor) de modifier le tracé de l’axe Nord Sud reliant Dinan ; le changement de techniques agricoles après la première guerre mondiale ; tout ceci explique la décroissance démographique de ce territoire.